Lorsqu’une lombalgie invalidante est en rapport avec une dégénérescence isolée d’un disque intervertébral, il est possible de remplacer ce disque par une prothèse discale lombaire.
Ce traitement est une alternative à l’arthrodèse. Il présente pour avantage la conservation de la mobilité intervertébrale, ce qui en théorie permettrait de limiter la majoration des contraintes sur les niveaux adjacents au disque opéré.
Comparativement à l’arthrodèse, l’intérêt de cette technique sur le long terme n’est cependant pas clairement démontré.
La chirurgie d’arthroplastie lombaire (prothèse) est habituellement réservée au sujets jeunes, plutôt sportifs, qui présentent une lésion sévère du disque intervertébral avec des articulations postérieures préservées.
La technique chirurgicale, les risques et les suites post-opératoires immédiates sont assez comparables à la technique d‘arthrodèse lombaire par voie antérieure. La différence réside essentiellement en la nature de l’implant qui est utilisé pour combler l’espace discal. Cet implant permet de préserver la mobilité intervertébral au lieu de permettre la fusion des vertèbre, comme c’est le cas pour l’arthrodèse.
La reprise d’activité se fait plus rapidement que pour l’arthrodèse puisqu’il n’est pas nécessaire d’attendre la fusion des vertèbres. La rééducation active et la reprise progressive des activités sportives peuvent-être envisagée à partir de 4 à 6 semaines post-opératoire.
Dans certains cas exceptionnels où les 2 derniers disques lombaires sont à l’origine de la douleur une chirurgie hybride associant arthrodèse et prothèse peut-être envisagée.
Suite à la mise en place d’une prothèse, les résultats sur la douleur sont comparables à ceux de l’arthrodèse (environ 80% de bons résultats).