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Myélopathie cervicarthrosique

Myélopathie cervicarthrosique

Myélopathie cervicarthrosique 1000 750 Centre Aquitain du dos

QU’EST-CE QUE LA MYELOPATHIE CERVICALE ?

Le terme myélopathie signifie « maladie de la moelle épinière ». Les causes en sont nombreuses. La myélopathie cervicale correspond plus spécifiquement à une lésion médullaire en rapport avec une compression mécanique à l’étage cervical.

 

QUELLE EN EST LA CAUSE ?

La cause la plus fréquente de myélopathie cervicale est l’arthrose. On parle alors de myélopathie cervicarthrosique. Dans ce cas, le développement progressif d’anomalies en rapport avec l’usure du rachis cervical (ostéophytes ou becs de perroquet, pincement discal, hypertrophie ligamentaire, instabilité intervertébrale) conduit au rétrécissement du canal rachidien central et donc à la compression de la moelle épinière.

Chez certains patients dont la taille du canal rachidien central est réduite de manière constitutionnelle, la moelle épinière cervicale peut être comprimée alors que les lésions d’arthrose sont minimes.

 

QUELLES EN SONT LES CONSEQUENCES ?

La myélopathie se manifeste par des signes neurologiques plus ou moins sévères et selon un tableau qui peut être très polymorphe. Au début de l’évolution, les troubles prédominent classiquement dans les membres supérieurs sous la forme de douleurs, de fourmillements, ou d’une diminution de la sensibilité dans les bras, les avant-bras ou les mains. La maladresse est fréquente à ce stade avec des épisodes de lâchage des objets. Dans les formes plus évoluées une faiblesse musculaire apparait aux membres supérieurs et/ou aux membres inferieurs avec une fatigabilité à la marche. Les troubles sexuels ou sphinctériens font également partie de la symptomatologie.

L’évolution spontanée de la maladie en l’absence de traitement se caractérise par l’aggravation des troubles neurologiques par paliers.

 

QUELLE EN EST LA PRISE EN CHARGE ?

L’interrogatoire et l’examen physique permettent de suspecter le diagnostic qui sera confirmé par l’IRM. La radiographie du rachis cervical permet d’apprécier le degré d’arthrose. L’IRM précise le niveau et l’importance de la compression. Des signes de souffrance médullaire constituant des signes de gravité peuvent également être mis en évidence.

Le traitement médical est peu efficace en cas de myélopathie c’est pourquoi l’intervention chirurgicale doit être discutée dès l’apparition des premiers signes. Elle consiste en la décompression de la moelle épinière, soit par voie antérieure, soit par voie postérieure si plusieurs niveaux sont atteints. Le but de ce traitement est avant tout de stabiliser l’évolution de la maladie. Après la chirurgie les troubles neurologiques régressent généralement. Néanmoins ils peuvent ne régresser que de manière incomplète, d’où l’importance d’une prise  en charge précoce. Dans certaines formes particulièrement graves, la myélopathie peut s’aggraver malgré un traitement chirurgical correctement conduit.